Pâtes artisanales

BaPla : la pâte Occitane, tout simplement

On cherche en vain le gène transalpin qui viendrait expliquer pourquoi Jean-François Pigot fait des pâtes dans le Tarn, à Técou, près de Gaillac. Rien dans sa généalogie ne prédestinait cet ancien viticulteur, puis ancien céréalier, à se découvrir une vocation pour un produit somme toute assez répandu : « après avoir cultivé, je voulais devenir transformateur », explique-t-il sobrement.

Sauf que cet intérêt pour la pâte authentique, faite à la farine de blé dur, se profilent la philosophie et la sérénité de celui qui a trouvé sa vocation. « Je voulais des pâtes bien faites, mais qui aient aussi un petit air d’ici », plaide cet adepte des circuits courts, qui se procure un blé bio cultivé dans l’Aude, et un blé plus traditionnel poussé dans la terre tarnaise, où il est ensuite « meulé » non loin des ateliers, au moulin de Rivières.

De la pâte Occitane, en somme, et qui plus est, revendiquée : ici pas de rigatoni, fusili et autres noms en « i ». Encore moins pour la marque : « BaPla », c’est sous cette étiquette clin d’œil que Jean-François Pigot propose des « tortilhous », « denthelous », « pennhélous » et autres « cauquilhous ». Une gamme de douze produits, accessibles en grande distribution et dans les épiceries bio, mais également dévorés par les élèves des lycées, collèges, écoles et autres établissements servis par les cuisines de collectivités.

BaPla n’a pas pour objectif de détrôner quiconque. Jean-François Pigot ne parle pas d’un produit de masse mais d’une production locale, sans artifice, saine et bien faite, respectée par ceux qui la font par égard pour ceux qui consomment. Il a trouvé le bonheur et veille à ne pas s’en éloigner pour cause de trop grandes ambitions.

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